NOTES DE L’AUTEUR
La bande dessinée
Je dessine des bandes dessinées depuis sept ans. Avant, je peignais.
La peinture
Au début, c’était de la peinture à l’huile, puis c’est devenu de la peinture sur bois de grand format. Les tableaux représentaient des personnages saisis dans des scènes de la vie ordinaire. L’idée était de partir d’action et de les traiter comme des formes ou des signes.
Le passage de la peinture à la bande dessinée
En peinture, il faut conclure en une image. Je me suis rendu compte que j’avais envie de savoir ce quit allait se passer après l’image, et qu’elle était la situation avant. J’ai donc décidé de faire des manga qui seraient comme une succession de tableaux.
Des manga sans histoire
Ce qui m’importe c’est de représenter le passage d’une scène à une autre. Il n’y a pas lieu de raconter une histoire. Le monde dans lequel nous vivons offre une multitude de choses intéressantes: n’importe quelle situation peut être saisie et restituée en bande dessinée. Si j’élaborais moi-même une histoire, elle serait entachée de la conscience et des intentions de l’auteur que je suis, et c’est ce que je veux éviter. Même si es personnages évoluent dans mes œuvres ce n’est pas le monde des hommes que je veux dépeindre. Je veux décrire des événements naturels qui progressent, comme un typhon ou un déluge, sans rapport avec la volonté humaine.
Des manga sans début non fin
Puisqu’il n’y a ni début, ni fin aux événements réels, il n’y a pas lieu non plus de fourni un début et une fin à une bande dessinée. Ceux qui connaissent mes œuvres font tours la même observation : ce sont des actions qui se succèdent, qu’il y ait ou non quelqu’un pour les voir.
Des personnages sans psychologie
Je ne m’intéresse ni aux sentiments des gens, ni à leurs émotions. Je ne traite que de qui est visible à l’œil. Mes personnages n’agissent pas pur la satisfaction d’intérêts collectifs ou individuels, mais pour atteindre un grand but, pour accomplir une grande mission.